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Passionnée de jardinage

Je suis propriétaire du Jardin Obaska situé à Obaska 18 km de Senneterre. Je suis une femme passionnée, mariée depuis 32 ans, mère de trois enfants et grand-maman de trois petits enfants. J’aime partager les légumes de mon jardin avec mes enfants et mon entourage.

J’ai toujours jardiné. On est sept enfants chez nous et le plus souvent c’était moi qui étais dans le jardin à travailler. Pour moi, ça n’était pas une corvée. C’était vraiment agréable! J’ai toujours aimé ça… sauf un été où mon père a eu la bonne idée de défricher les contour de l’étang. Cet été-là, j’en ai eu des amies! Les oies sortaient de l’étang pour venir tout manger au fur et à mesure que je pouvais planter! Ouf! J’ai dû installer une clôture pour pouvoir travailler tranquille. 😉

J’ai toujours jardiné même quand je travaillais à la Baie-James comme coiffeuse. J’avais des runs 45-15. Quarante-cinq jours partie là-bas et 15 jours ici. Et en juillet je semais mon jardin, c’était trop important.

Avant, c’était vraiment difficile de jardiner car il fallait un tracteur, une herse, une charrue. Il fallait virer la terre et prendre la bêcheuse pour retravailler avant de semer. J’avais diminué le jardinage car je trouvais que c’était beaucoup de travail. Puis un jour, j’ai découvert le livre de Jean-Martin Fortier et j’ai découvert qu’on ne doit pas rotoculter la terre car les micro-organismes se trouvent sur le dessus et les vers de terre dessous. Nous avons juste à l’aérer avec une grelinette. À partir de ce moment, c’est devenu si facile de jardiner alors j’ai agrandi mon jardin! D’ailleurs je continue d’agrandir à chaque année car aujourd’hui je veux vraiment en faire mon métier.

Jardiner est une passion pour moi. On est dehors, les oiseaux chantent toute la journée, on est accompagné par le vent, le soleil, la pluie...

Avez-vous déjà pris le temps de regarder une semence ? Elle a l’air morte et on se dit  a première vu qu’il n’y a pas de vie à l’intérieur. Puis on la sème, on l’arrose et on se rend compte qu’on a une carotte, qu’on a du kale, des tomates.

 C’est merveilleux! Chaque année, on découvre des choses nouvelles. Je suis énormément reconnaissante envers la générosité de la nature. C’est une chance de pouvoir en profiter autant.

Il y a quelques années, j’ai décidé d’agrandir pour en faire profiter mes enfants. Je me suis vite rendu compte que tout le monde en demandait! Quand j'ai vu qu’il y avait autant de demandes, j’ai commencé à vendre mes légumes. Je veux vraiment que le plus de gens possible puissent en profiter de bons légumes frais.

Il faut de la patience et de l’adaptation! Suivre la température aussi les risques de gel, la canicule.  On produit selon ce que la nature nous offre. Il faut faire beaucoup d’observation pour éviter les pucerons et les maladies qui peuvent attaquer nos plants. On doit toujours être aux aguets! S’adapter à la météo.

Il faut aussi être diversifié. Financièrement, si on veut vivre de notre jardin, on doit offrir une grande variété de légumes. Au début, comme j’étais coiffeuse et que je travaillais à temps partiel dans une garderie tout en m’occupant de mon jardin, la conciliation était difficile. Maintenant, je me consacre entièrement à mon jardin.

Ce sont de beaux défis parce que je profite de la nature. Je suis en émerveillement continuel devant la beauté de la nature et de ce qu’elle nous donne. Ce sont des cadeaux du ciel! Merci mon Dieu.

Du nouveau pour Jardin Obaska un site virtuel pour mes semences abitibiennes.

Je dois les ramasser à temps et a contre temps bien les entreposer pour les faire

sécher. C’est mon plus grand accomplissement que de pouvoir manger mes légumes à moi qui on pousser avec mes semences. Génétiquement elles se transmettent des renseignements beaucoup de vents terre argileuse. Les semences adaptent d’année en année à notre climat. Il y a une première génération pour une seconde etc… Youppi!!!  J’ai de plus en plus de graines, de plusieurs variétés. Ce projet a même resserré les liens familiaux car mes enfants ont été impliqués. Ma fille a créé un beau logo et le site transactionnel et mon fils m’a aidé au début pour la publicité sur les réseaux sociaux. 

Les découvertes faites avec les années ainsi que mes réussites sont aussi une grande fierté. L’hiver 2019 passé, la neige est arrivée trop vite et je n’ai pas eu le temps de ramasser tout ce qui restait dans le jardin. Le printemps, surprise j’ai mangé du poireaux qui étaient rester au jardin, j’ai donc découvert qu’ils résistait au froid. Mon kale a fait des feuilles, des fleurs donc des semences car ils sont biannuels. J’ai aussi oublié des racines de salade et j’ai de petites feuilles qui ont repoussées. C’est vraiment exceptionnel !

L’Abitibi c’est un lieu d’épanouissement et une terre riche où tout est possible. On peut vivre sur le bord de l’eau, on peut avoir du bétail, des abeilles, des poules, pécher son poisson, planter des arbres fruitiers, planter des légumes, etc. C’est tellement polyvalent, tout est vraiment possible! Et c’est beau! C’est grand, c’est vaste et la nature est belle.

Le jardinage m’offer une belle possibilité qui me permet de partager ma passion avec les gens. Je veux transmettre, partager l’amour de l’agriculture le plus possible autour de moi aux jeunes générations. Selon moi, chacun devrait avoir son petit jardin et en profiter.  Le jardinage nous unit et nous permet de créer des liens.


 

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